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« Ce
qu'on ne peut pas dire, il faut cependant l'exprimer »
(Tractatus
theologico-metaphysicus,
première et dernière proposition)
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Le 6 janvier 361, jour de l'Épiphanie, [l'empereur Julien] se rendit à l'Église de Vienne pour cette fête propre jusque-là à l'Église d'Orient, et que l'on célébrait pour la première
fois en Occident. Ses proches voulurent se rassurer, sans oser
l'interroger, en pensant qu'il donnait ainsi des gages à ses futurs
sujets chrétiens, et qu'il s'agissait en somme d'un geste politique
et non pas religieux. La vérité était ailleurs, mais qui pouvait
la comprendre ?... En honorant les trois rois mystérieux venus d'
Orient pour saluer la descente de Chrestos en ce monde, c'était aussi
la présence supra-humaine [de sa femme défunte] Hélène, sa gloire céleste, qu'il
célébrait. Seul Oribasios en recueillit la confidence :
« Sais-tu que nous avons parlé
longuement des Mages, Hélène et moi, et par conséquence logique de
Marie-Madeleine, fondatrice d'une initiation à laquelle mon épouse
était rattachée ?
- Une initiation chez les galiléens ?
- La lettre tue mais l' esprit
vivifie... Le faux messie Ieschoua n'a pu faire que le véritable
Sôter, le Sauveur, ne délivrât son message, à ceux qui avaient
des oreilles pour entendre. Comme je te sais curieux de tout, même
des erreurs galiléennes, je pense que tu connais suffisamment les
Évangiles pour savoir que Marie-Madeleine est la "pécheresse"
délivrée par Chrestos de sept démons. Or, que peuvent bien être
ces démons, sinon, en inversant cette image pour en rétablir
l'esprit, trahi par le mauvais Démiurge, sept cultes divins. Si la
première mission de Marie-Madeleine fut d'annoncer aux apôtres la
"résurrection" de Chrestos, c'est à Éphèse — la cité
d'Artémis - que tu trouveras la clef de son destin. C'est là, selon
les galiléens eux-mêmes, qu'elle mourut, et une légende ajoute
qu'elle fut ultérieurement placée à l'entrée d'une caverne où
sept jeunes gens, pour échapper à la persécution de l'empereur
Dèce, au siècle dernier, s'étaient réfugiés, et où ils
s'étaient endormis, triomphant de la mort.
- Comme dans le mythe d'Endymion ? Le
jeune et beau berger que Zeus plongea dans un sommeil éternel, et
que son amante Séléné vient ainsi rejoindre chaque nuit dans la
caverne où il repose, pour s'unir à lui ?
- Exactement. Le fameux "Noli me
tangere" adressé par Chrestos à la Magdaléenne, la première
à qui il apparut au matin de la "résurrection", concerne
la réalité symbolique qu'elle incarne.
- De quelle réalité veux-tu parler ?
- Du centre sacré d'où sont issues
les sept religions représentées aussi par les sept jeunes gens, et
qui réapparaîtront, enfin "réveillées", lors de la
Seconde Venue de Chrestos, la seule en fait dont nous ayons à nous
préoccuper. Si Marie-Madeleine confond d'abord Chrestos "ressuscité"
avec un jardinier, c'est qu'elle pense au jardin d'Eden, ou si tu
préfères au retour de l'Age d'Or. Et en lui ordonnant de ne pas le
toucher, il lui fait comprendre que l'heure n'est pas encore venue.
- Mais dis-moi, quel rapport y a-t-il
avec les Rois Mages dont nous parlions tout à l'heure ?
- Cette caverne dans laquelle reposent
les sept jeunes gens « veillés » par Marie-Madeleine, ne
t'ai-je pas dit qu'elle symbolisait le centre sacré d'où sont
issues toutes les religions ? Eh bien, les Rois Mages, dont le nombre
a d'ailleurs varié, ne sont autres que les représentants, et en
l'occurrence les envoyés, de ce centre ou de cette caverne"...
- L'erreur des chrétiens n'est donc
pas totale ?
- Il n'existe pas d'erreur absolue,
Oribasios, mais seulement des vérités trahies, défigurées.
- Et qu'en est-il des juifs, qui sont à
l'origine de la secte galiléenne ?
- Il en va de même peur eux. Tu les as
suffisamment fréquentés, lors de tes études à Alexandrie, ou l'on
en trouve de fort savants et éclairés par la Sagesse, pour savoir
que chez eux aussi il y a deux Messies : le Messie souffrant fils de
Joseph, et le Messie glorieux fils de David. C'est dans l'attente de
ce dernier qu'ils rejoignent les chrétiens... et tous ceux qui
comprennent notre cher Virgile, le héraut du nouvel Age d'Or. »
Des horizons insoupçonnés s'ouvraient
à Oribasios, qui garda un silence méditatif. Julien poursuivit, un
léger sourire aux lèvres :
"Au reste, il existe une analogie
étroite entre l'histoire de Marie-Madeleine et, dans l'Ancien
Testament, celle de Sara. Non pas l'épouse d'Abraham mais la fille
de Ragouel, originaire d'Ecbatane, en Médie. Tu noteras que nous
nous rapprochons fort des Rois Mages et de la "caverne" où
ils avaient établi leur résidence.
- Mais au fait, pourquoi une caverne ?
- Dans notre Age de Fer si bien décrit
par Hésiode, la vérité primitive doit se cacher sous des figures
symboliques pour échapper à l'incompréhension, à la sottise des
hommes, qui auraient vite fait de profaner cc grand secret de
réconciliation... Or donc, disais-je, Sara avait... sept maris qui,
selon le livre de Tobie, ont été tués par le démon Asmodée, l'un
des... sept esprits mauvais, chez les Perses. Qu'est-ce à dire sinon que
les sept maris qui sont là encore, prophétiquement, sept religions
- ne peuvent plus refléter dans le monde extérieur, envahi par les
ténèbres de l'ignorance, cette grande Tradition primordiale de
l'humanité, analogiquement incarnée par Sara comme elle le sera par
Marie-Madeleine. Mais Raphaël, l'ange guérisseur parfois assimilé
à Chrestos, chassera finalement Asmodée, qui sera enchaîné dans
le désert de la haute Égypte, le pays de Set, le dieu mauvais
meurtrier d'Osiris.
- Et que dirais-tu des autres
protagonistes de cette histoire, dont j'avais entendu parler à
Alexandrie, en effet.
- Ils ne sont pas moins intéressants.
Tobie, qui épousera Sara, ne représenterait-il pas justement la
religion universelle, qui rassemblera tous les fragments de vérité
épars dans notre âge sombre, et dès lors ressuscités dans
l'éclatante lumière originelle ? Il s'agirait là de la
Catholicité, au sens étymologique, dont les galiléens ont usurpé
les prérogatives. Quant au père de Tobie, Tobit l'aveugle, qui
recouvrera la vue, ne s'identifierait-il pas au judaïsme enfin
délivré de l'emprise de Yaldabaoth, le Démiurge imposteur ?
N'est-ce pas ce qu'annonce, chez les Gnostiques, la révolte contre
son père Yahvé, de l'archonte Sabaoth, le chef des armées
célestes, éclairé par Sophia, la Sagesse éternelle ? Sais-tu que
cet archonte est justement célébré dans la messe des galiléens
comme le "Dominos Deus Sabaoth"... Cette apothéose finale
pourrait également donner tout son sens à la Transfiguration de
Chrestos, dont il ordonne aux trois apôtres qui y assistent de n'en
point parler avant la résurrection...
- Mais pourquoi, justement, ne pas
dévoiler ces mystères, notre époque si troublée, capables, si je
te comprends bien, de ramener la paix en notre époque si troublée,
et dans laquelle chacun croit détenir la vérité ?
- Écarte de ton esprit cette idée,
généreuse mais naïve, Oribasios. Je te l'ai dit, et tu viens
toi-même de le rappeler, les temps ne sont pas mûrs et Chrestos n'a
pas dit pour rien : « Ne jetez pas les perles aux pourceaux ».
- Mais c'est un cercle vicieux dont
nous ne sortirons jamais ! Parce que les temps sont mauvais, on ne
peut proclamer une vérité qui permettrait seule de remédier à
cette déchéance... »
Julien sourit de nouveau :
"Si, Oribasios, l'humanité
sortira de ton cercle vicieux ; mais ce sera l'affaire des dieux, pas
la sienne, car le supérieur ne peut jamais procéder de
l'inférieur... Tu sais bien que seule une minorité éclairée
possède actuellement les moyens, à titre personnel, d'échapper à
la prison du Démiurge, à cette entité collective, à ce moule qui
constitue la forme humaine, mais en aucun cas la véritable
nature humaine, supra-individuelle. Bien qu'il soit toujours
inélégant de se citer soi-même, écoute ce que j'ai écrit sur la
nécessité du silence dans une étude dont j'ai rédigé le premier
jet à Lutèce, lors d'une de mes nuits studieuses, et que
j'achèverai sans doute quelque jour si telle est la volonté du
Ciel. Il s'agit d'un petit traité Sur la Mère des Dieux, et
dans le passage en question, extrapolé à partir de l'action
vivifiante du soleil sensible et de ses rayons :
« Supposons maintenant que je
touche un mot des arcanes de la mystagogie dont a parlé le Chaldéen
inspiré (il s'agit de mon homonyme Julien le Théurge, qui vécut
sous Marc-Aurèle) à propos du Dieu aux sept rayons, par l'entremise
duquel il élevait les âmes vers le Ciel ; je dirais des choses
ignorées, pleinement ignorées du moins de la canaille, mais
familières aux bienheureux théurges. C'est pourquoi je les tairai
en ce moment."
- Et à moi qui, sans vouloir me
flatter, pense ne pas appartenir à la canaille, ne pourrais-tu en
dire un peu plus ? »
Le sourire de julien s'accentua :
« C'était bien mon intention.
Sache que le Dieu aux sept rayons n'est autre qu'Hélios, bien sûr.
Il est donc tentant, mais erroné, de rapprocher ces sept rayons des
sept couleurs de l'arc-en-ciel, qui représente Iris, la messagère
des dieux...
- Pourquoi erroné ? N'est-ce pas
l'évidence ?
- L'évidence, Oribasios - et ton
habituel bon sens est ici pris en défaut - c'est que l'arc-en-ciel
n'a pas sept couleurs, mais six, si l'on néglige, comme il se doit,
l'indéfinité des nuances intermédiaires. Ces six couleurs se
répartissent en trois couleurs fondamentales : le bleu, le jaune, le
rouge, et en trois couleurs complémentaires : l'orange, le violet et
le vert. La prétendue septième ne saurait donc être qu'une de ces
nuances intermédiaires, totalement arbitraires.
- Est-ce donc si grave ?
- Oui, car cette couleur illégitime
détruit complètement le symbolisme des sept rayons, tel qu'il
s'explique géométriquement par exemple.
- Je perds le fil de ton résonnement.
- C'est en réalité très simple :
si tu places les trois couleurs fondamentales aux trois sommets d'un
triangle, et les trois couleurs complémentaires à ceux d'un second
triangle, inversé par rapport au premier de telle façon que chaque
couleur fondamentale et sa complémentaire soient placées en des
points diamétralement opposés, tu obtiens ce que les juifs
appellent un « sceau de Salomon ».
Maintenant, quel est donc ce septième
terme qui doit s'ajouter aux six couleurs pour former le septénaire ?
Si tu symbolises l'univers par une roue, dont le soleil aux sept
rayons occupe le centre, tu constates que six rayons sont opposés
deux à deux, formant une croix à trois dimensions. Ceux qui
correspondent au Zénith et au Nadir coïncident avec l'Axe du Monde,
tandis que ceux qui correspondent aux quatre points cardinaux
déterminent l'extension d'un monde figuré sur un plan horizontal.
Quant au septième rayon, il passe géométriquement à travers le
Soleil, pour conduire aux mondes supra-solaires, donc au domaine de
l'immortalité.
Pour la majorité des hommes, ce septième
rayon se termine dans le Soleil même, au-delà duquel ils ne peuvent
rien voir. J'entends : dans leur condition présente.
Le passage à l'immortalité n'est
ainsi possible que dans l'ordre spirituel et il ne peut être
représenté que par l'intersection même des branches de la croix à
trois dimensions.
Son prolongement au-delà du Soleil
n'étant, je le répète, aucunement représentable, il correspond
bien symboliquement à une réalité incommunicable et inexprimable.
Et tu l'as bien sûr compris, c'est par ce septième rayon,
coïncidant avec l'Axe du Monde que les âmes sont élevées au Ciel.
- Belle démonstration en effet, et que
ne désavoueraient pas les Pythagoriciens ; mais ne nous sommes-nous
pas éloignés de l'arc-en-ciel ?
- Nullement. Ce que je viens de
t'expliquer te permet de comprendre que la septième couleur n'est en
fait pas plus une couleur, que le centre de la croix n'est une
direction : mais, de même que le centre est le principe dont
procèdent les six directions de l'espace, de même ce septième
terme doit-il être le principe dont les six couleurs sont dérivées.
Et quel est ce principe, à ton avis ?
- Le blanc, je suppose.
- Tout juste. Le blanc, qui est en
effet "incolore", comme le point est "sans
dimensions". Toutes les couleurs dérivent d'une différenciation
de la lumière blanche, de même que les directions de l'espace sont
le développement des possibilités contenues dans le point. Et voici
en conséquence la solution de notre problème : le septième
terme est en réalité le premier, puisqu'il est le principe de tous
les autres ; mais il est aussi le dernier, puisque tous rentrent
finalement en lui, la réunion de toutes les couleurs reconstituant
la lumière blanche qui leur a donné naissance.
Je ne te ferai pas à présent
l'injure, Oribasios, de te demander si tu comprends le parallèle
avec les sept démons de Marie-Madeleine, les Sept Dormants d'Ephèse
ou les sept maris de Sara...
- En effet, Julien, tu veux me faire
dire que le septième terme s'identifie ici à cette Tradition
primordiale dont selon toi sont issus les autres cultes et dans
laquelle, si je suis toujours ton raisonnement, ils se résorberont à
la fin de notre Age de Fer...
- Tu m'as bien compris. L'unique Vérité
réapparaîtra alors aux yeux de tous les hommes. Mais je le redis :
c'est aux dieux d'en décider le moment. Pas à nous. D'où la
nécessité du secret à propos du « Dieu aux sept rayons ».
Oribasios fut saisi d'une inquiétude
soudaine :
"Ne me dis pas maintenant, Julien,
que la religion des galiléens, dont tu viens pour ta démonstration,
d'utiliser les figures majeures - la croix, la Transfiguration,
Marie-Madeleine...- est d'ores et déjà ce septième rayon ?
As-tu oublié que je t'ai dit tout à
l'heure ? La religion de Ieschoua a usurpé les prérogatives de
la catholicité à venir... tout comme son premier protecteur, mon
oncle Constantin, a profané les Mystères dont je viens de
t'entretenir. Tu n'as pas pu ne pas voir, à Constantinople, sa
gigantesque statue dressée sur une Colonne de porphyre, et dont la
tète est couronnée de sept rayons...
De même, le fameux signe qu'il aurait
vu dans le ciel en allant à la bataille du pont Milvius n'est qu'une
imitation de cette roue symboliqe à six rayons dont je t'ai expliqué
la signification. Cette représentation qui appartient à tous les
peuples, et qui est en partifculier la rouelle celtique, les
galiléens là encore se la sont approprié sous le nom de chrisme.
- Mais alors, Marie-Madeleine,
l'initiation d'Hélène ?...
- Tout cela appartient, non pas à
Ieschoua et à son père Yahvé, mais bien au Sôter, à celui que
des sages parmi les juifs ont appelé le « Maître de
Justice », à celui en un mot qui n'a pas été crucifié et
qu'attendent tous ce pour qui le "paradis" du Démiurge
n'est encore qu'une prison. Qu'ils soient juifs, galiléens ou
fidèles de l'ancienne religion. J 'ajoute qu'il est une grande
vérité, Oribasios, selon laquelle les désordres partiels
concourent à l'ordre universel. Ce n'est pas sans raison, tu
commences à le comprendre, que les galiléens, pour fonder leur
imposture à la gloire du Demiurge, se sont emparés de tous les
symboles qui nous sont chers. Le Ciel se rit d'eux, qui ont édifié
une idole en laquelle, en raison même des éléments qui la
composent, la vie est accordée. Une vie qui transcende toutes leurs
incompréhensions, leurs étroitesses, telle cette vérité dont Jean
l'apôtre disait lui-même qu'ils ne l'avaient pas reconnue.
- Dois-je comprendre que la
mystification galiléenne, échappant aux adorateurs du Démiurge
Yahvé-Yaldabaoth, se changera en un mythe véritable, non plus même
dans le Ciel des archétypes où le temps est aboli, mais ici-bas,
aux yeux de tous ?
- C'est tout fait ma pensée,
Oribasios. Et tu pourras à ce sujet, si le cœur t 'en dit,
interroger Edésios, avec qui je me suis longuement entretenu de
cette apothéose. D'ailleurs, le levain est déjà dans la pâte.
- Que veux-tu dire ?
- Qu'il existe de vrais sages parmi les
galiléens. Ma défunte épouse en était un exemple. Ce sont eux,
ici-bas et dans l'au-delà, qui fraient un chemin de liberté
spirituelle à ceux qui autrement ne seraient que des fantômes
soumis à l'existence et à la quantité. Quant aux « élus »
embaumés dans les bandelettes de leur élection, en attendant que
s'ouvrent les portes du Ciel, au-delà du Soleil, la prison du
Démiurge leur semble un palais fortifié qui les préserve des
terreurs de l'Inconnu.
- Ta participation à certaines
cérémonies des galiléens est donc une façon pour toi de poser,
avec leurs initiés, les pierres d'attente de la future Catholicité ?
- On ne saurait mieux dire. Et tu
pourrais ajouter que le Royaume des Mages qui sont venus saluer le
Sol invictus, est en somme l'équivalent géographique du point sans
dimensions. C'est le lieu où est symboliquement cachée la Vérité
première et dernière. Même Paul, ce faussaire, ne peut empêcher
cette vérité de transparaître dans les écrits qui lui sont
attribués :
"Et Melki-Tsedeq, roi de
Salem (non pas la première Jérusalem comme le croient certains mais
la "Cité de la Paix"), fit apporter du pain et du vin ; et
il était prêtre du Dieu Très-Haut (El Elion). Et il bénit
Abram, disant : Béni soit Abram du Dieu Très-Haut, qui a livré tes
ennemis entre tes mains. Et Abram lui donna la dîme de tout ce qu'il
avait pris".
Le sacrifice de Melki-Tsedeq,
utilisant le pain et le vin, est la véritable Eucharistie, et
Melki-Tsedeq lui-même n'est autre que le Législateur primordial, et
l'image du Logos.
- Mais qu'en est-il de nos dieux ?
- Ils sont éternels, Oribasios. Seuls
leurs noms pourront changer, mais pas leur essence. Et puis,
peut-être Janus, dieu de l'initiation aux Mystères, léguera-t-il
un jour ses clefs et sa barque au Souverain Pontife chrétien,
héritier direct de notre Pontifex Maximus, ainsi que je le
disais encore à Edésios...
[Extrait d'Imperator, l'épopée de Julien l'Apostat, de Jean Robin]
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